dimanche 30 septembre 2012

Les techniques de self-defense pour les femmes


Les chiffres sont là. Les femmes sont très souvent victimes d'agressions physiques ou verbales. C'est en effet en moyenne que toutes les 2 heures, une femme se fait agresser !

Il suffirait pourtant qu'elles soient en mesure de se défendre physiquement pour que le nombre de viols ou d'autres agressions diminue sensiblement.

Savez-vous qu'il est possible d'apprendre de chez vous des techniques simples vous permettant de vous protéger lors d'attaques ou de tentatives de viol ?


1) Une situation inquiétante

Selon le ministère de l'intérieur français, une femme est agressée sexuellement toutes les deux heures. Ce chiffre a doublé en une décennie :
  • une femme sur 20 a subi une agression physique
  • près de deux millions de femmes ont été confrontées à une situation de violence verbale, physique et/ou sexuelle.

Dans la majorité des cas, hormis les phénomènes de violences conjugales et caractérielles, les agressions de femmes sont essentiellement à caractère sexuel. De l'importun au violeur, le pas est parfois vite franchi.


2) Comment réagir ?

Ne soyez plus une victime sans défense, soyez proactive et apprenez à vous défendre.

Il vaut mieux en effet être prête à résister à une agression car non seulement cela vous rendra plus sereine lorsque vous serez amenée à sortir, mais en cas de violence, vous pourrez augmenter très fortement vos chances de faire fuir votre agresseur.

Il existe plusieurs techniques pour se défendre contre ce genre d'agression.

L'une d'elles consiste à avoir une attitude proactive. Cela signifie que plutôt que subir, il faut agir.
Ainsi, si vous sentez qu'une personne commence à vous agresser verbalement puis risque d'aller plus loin car elle sent que vous avez peur et que vous êtes mal à l'aide, alors vous devez agir.

Cette réaction de votre part va déstabiliser votre agresseur et il est probable qu'il s'en aille spontanément.

Mais cela peut ne pas suffire car certains agresseurs ont franchi en quelque sorte un point de non retour et vont passer à un niveau plus élevé de violence. Dans ce cas, vous pouvez soit fuir lorsqu'il en est encore temps, soit réagir en attaquant votre agresseur afin de le neutraliser.

La plupart du temps, la force physique n'est pas nécessaire pour terrasser un adversaire : l'effet de surprise et la connaissance de ses points faibles sont beaucoup plus importants.

3) La Défense Personnelle (self-défense) comme solution ?

Le premier point à savoir est que dans la loi française, la réponse doit être proportionnée à l'attaque, et que l'on ne peut être considéré en légitime défense que si vous êtes attaquée la première.

La défense personnelle consiste à utiliser au mieux l'environnement et à utiliser les objets que vous avez sous la main : sac à main, ceinture, bouteille, parapluie, etc..

Toutes ces techniques sont basées sur les Arts Martiaux qu'ils viennent d'Asie (Kung Fu, Judo, Karaté, Tae Kwon Do) ou du Proche-Orient (Krav Maga).

Voici un exemple qui montre ce que l'on peut apprendre en cours :


Les enseignements sérieux ne se limitent pas à l'enseignement des techniques de combat, mais concernent aussi à la gestion des situations tendues comme éviter l'affrontement par le comportement et la parole, et apprennent également à respecter les aspects juridiques.

4) La Défense Personnelle - 4 niveaux de réponse


La négociation

Le fait de satisfaire l'agresseur au moins verbalement va faire baisser la tension nerveuse. Cela va donc diminuer d'autant les risques d'attaque de sa part alors qu'à l'opposé, le fait de résister risque, en augmetant la tension, de provoquer son énervement et et donc de passer à l'acte.

Cependant, l'agresseur peut montrer son arme et s'en servir tout de même, par exemple dans le cas d'une personne déséquilibrée mentalement, d'une personne ayant planifié l'homicide (assassinat) mais qui va tarder à passer à l'acte, d'une personne voulant faire peur mais qui elle-même paniquerait et passerait à l'acte… Dans ces cas-là, si malgré les précautions l'agresseur attaque effectivement, le désarmement peut en effet être la meilleure manière de se protéger.


La fuite

La fuite est souvent préférable à l'affrontement.
Cependant, il convient d'être très prudente, car même en cas d'affrontement non armé, il y a toujours un risque d'être blessée ou de mourir, en raison d'une chute, d'un choc sur la tête, d'un bris de verre, ou de la présence d'un complice armé.

C'est la raison pour laquelle la fuite est à considérer avec prudence. Dans certains cas en effet, il n'est pas possible de fuir (incapacité physique, lieu inadapté, personne accompagnée, etc.). Dans d'autres cas le fait d'être surprise vous empêchera de fuir.

En fait, la fuite peut être une option intervenant après la première solution qui est la négociation. Vous commencer par faire baisser la tension de votre agresseur, vous en profitez pour observer les lieux et les objets qui vous entourent, puis d'un coup, jouant sur l'effet de surprise, vous pouvez fuir.


La réponse adaptée

Par réponse adaptée on entend la réponse à faire en fonction de la configuration des lieux et des forces en présence (l'adversaire est-il seul ?).

Si vous avez réussi à calmer en apparence votre agresseur, mais que vous sentez qu'il est toujours motivé pour vous agresser et que les lieux ne vous permettent pas de vous enfuir, il ne vous rester qu'à subir ou à vous défendre.

Dans cette seconde option, vous devrez voir une réponse adaptée. Si elle est trop faible, elle n'aura aucun effet positif sur votre agresseur, si elle est trop forte, il se peut qu'il vous attaque en justice et que vous soyez condamnée car le juge considèrera que votre réponse était disproportionnée par rapport à l'attaque !

La première chose à faire est de bien savoir gérer les paramètres principaux :
  • quelle est la distance qui vous sépare de votre agresseur ? Sachez que vous devrez être entraînée pour être en mesure d'évaluer correctement cette distance car le stress qui vous envahi dans ces moments-là peut altérer votre perception.
  • quel est l'environnement entre vous et votre agresseur. En fonction des obstacles présents, vous devrez adapter vos coups. Par ailleurs, ce qui représente a priori une gêne peut devenir une arme (un bâton par exemple ou des gravats). 
  • tenez compte du fait que si la jambe permet d'aller plus loin que le bras, en revanche vous pouvez être déséquilibrée plus facilement. C'est pour cela qu'avec vos jambes vous tâcherez d'atteindre le bas-ventre ou les jambes de votre agresseur, tandis qu'avec les bras vous viserez plutôt le visage.
  • quel est l'environnement extérieur. Si vous êtes à proximité d'une zone passante, vous pourrez appeler à l'aide. En revanche si ce n'est pas le cas, évitez de vous faire enfermer en essayant toujours d'avoir en point de vue un moyen de vous enfuir

L'usage d'armes

Le port d'armes est interdit en France et dans la plupart des pays européens, sauf cas très spéciaux. En conséquence, vous devrez vous contenter d'armes dites sub-létales, c'est-à-dire que l'envoi d'un projectile de cette arme ne provoque pas la mort de votre agresseur, mais se contente de le neutraliser.

Les armes sub-létales les plus courantes sont les bombes contenant du gaz lacrymogène ou les tasers.

Mais attention, vous devrez malgré tout recevoir un entraînement non pas pour apprendre à vous servir de ces armes, mais surtout pour éviter que votre agresseur s'en serve contre vous. Ce serait la pire des options car dans ce cas ce serait vous qui seriez incapable de réagir à l'agression.



Comme on le voit, le meilleur moyen pour une femme de limiter le risque de subir une agression est de s'y préparer pour qu'elle soit en capacité de réagir le jour où elle se produit.

Pour cela plusieurs solutions existent, que cela soit par le biais de vidéos ou de formations en ligne sur internet, ou en suivant des stages de Défense Personnelle.


Et vous, avez-vous peur de vous faire agresser ? Que feriez-vous en cas d'agression ?

Pour aller plus loin :

           

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